RWANDA : les confessions d’un ancien officier français Tragediante ou commediante ?
IGIHE[1] , la chaîne officielle du gouvernement de Kigali présente sur le net une vidéo qui aurait été enregistrée le 7 Juin 2018 au centre communautaire juif de Bruxelles, en présence – et probablement sous le contrôle – de Bernard Maingain, l’avocat belge attitré du même gouvernement de Kigali.
Dans cette extrait de 4’ 14’’, on voit un ancien officier français jouer avec l’émotion de la salle et instrumentaliser la mort de dix para-commandos belges pour mieux se glorifier d’avoir fait abattre douze Rwandais dont il prétend qu’il s’agissait de génocidaires.
En fait, il ne savait rien de ces douze Rwandais si ce n’est leur apparence et qu’ils lui auraient lancé un regard narquois. Et le prétexte qu’Ancel donne à cet assassinat multiple sous la forme d’un gilet pare-éclats portant un certain patronyme ne résiste pas à l’analyse des autorités militaires belges. En effet les dix malheureux camarades belges assassinés au Rwanda étant parfaitement connus, il a été facile de vérifier que :
- aucun d’entre eux n’avait fait quelque stage ou quelque entraînement que ce soit avec le sieur Ancel ;
- tous étaient para- commando et non artilleur ;
- ce bataillon étant francophone ne comportait aucun flamand ;
- enfin le commandant du bataillon affirme que ses « hommes ne portaient pas leur nom sur le gilet pare-éclats. Ce type d’équipement ne faisait pas partie de la dotation personnelle mais était considéré comme un équipement collectif, distribué en fonction du type de mission».
De plus, les sous-officiers de Légion étrangère susceptibles d’avoir été placés temporairement sous les ordres de ce jeune capitaine pour une toute autre mission et dont il prétend aujourd’hui qu’ils l’auraient accompagné dans son délire, se sont tous indignés, affirmant que ce récit « portait atteinte à l’honneur des sous-officiers français».
La revendication de cet événement par cet ancien officier est effectuée clairement et régulièrement en France comme à l’étranger. S’il avait été véridique, ce « fait d’armes » aurait constitué un acte flagrant de désobéissance aux ordres reçus. Porté à la connaissance de ses supérieurs, il aurait été très sévèrement sanctionné.
Sa revendication répétitive frôle aujourd’hui avec une apologie de crime, susceptible de condamnation par la Justice. Mais en réalité, il montre surtout la fragilité d’un homme dont le discours n’est pas crédible.
[1] Reportage de Karirima Ngarambe Aimable
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