«RWANDA, ILS PARLENT » : QUAND HISTORIENS, JOURNALISTES ET HUMANITAIRES PRENNENT LA DÉFENSE DE TURQUOISE.
Le 6 mai 2019
Laurent Larcher, journaliste-écrivain vient de publier un livre « Rwanda, ils parlent » dans lequel il reproduit intégralement les interviews qu’il a réalisés auprès d’acteurs et de témoins de l’opération Turquoise.
Il donne ainsi la parole à d’éminentes personnalités du monde universitaire, médiatique et humanitaire que nous remercions pour avoir contribué au rétablissement de la vérité sur l’opération Turquoise. Les déclarations de ces témoins font justice des accusations complaisamment véhiculées sur la planification d’une action offensive contre le FPR, l’intervention à Bisesero, la protection et l’exfiltration des génocidaires et l’incitation des populations à fuir au Zaïre.
En voici quelques extraits :
Gérard Prunier (historien chercheur) : « Je ne crois pas à Turquoise offensive. Si ça avait été offensif, on l’aurait vu. On était bien au balcon pour le voir ».
Patrick de Saint-Exupéry (journaliste) : « Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire qu’il fallait aller à Kigali pour remettre en place le gouvernement intérimaire. Ça je ne l’ai jamais entendu.»
Vincent Hugeux (journaliste) : « Aucun d’entre eux (les militaires de Turquoise) ne dit « on va soutenir le gouvernement intérimaire ». Moi, je ne l’ai jamais entendu. »
Jean-Baptiste Naudet (journaliste) : « J’arrive à Goma fin juillet. Tout le gouvernement intérimaire était à Goma. S’il était passé par la zone Turquoise il aurait été à Bukavu. Ce n’est pas le cas. »
Alain Boinet (Solidarité internationale) : « Les soldats français ont stabilisé la zone. On a vu des officiers sur des Jeeps disant aux déplacés « Restez ici, ne bougez pas, c’est votre pays.Restez où vous êtes. » L’armée française a amélioré les choses, ça a stabilisé les hutus. »
Jean-Hervé Bradol « Médecins sans frontières » : « En zone FPR il n’y a personne. C’était visuel, c’était vide. Les libérateurs ne sont pas super populaires auprès des libérés. » « Entre l’intérieur du Rwanda et l’est du Zaîre, le FPR a massacré plusieurs centaines de milliers de personnes ».
« Turquoise a permis de sécuriser. Ça a créé les conditions de sécurité qui permettent une opération humanitaire de secours. Ça a permis de sauver quelques milliers de tutsis survivants. »
« Ça a évité que les réfugiés aillent à Bukavu. »
« Quand je vois les critiques sur Bisesero, ça ne se passe pas du tout comme ça. Pour une force qui vient d’être projetée depuis trois jours, on est complétement largués…le temps qu’on déploie, qu’on déballe, qu’on s’organise, qu’on comprenne ce qu’il y a autour de vous, ça ne va pas à cette vitesse-là. Ceux qui critiquent, c’est ne pas connaître les opérations, ni militaires, ni humanitaires, ni les opérations en général. »
Concernant les affirmations de GuillaumeAncel : « Je ne me souviens pas d’un millimètre de vrai dans la situation sur le terrain en 1994. Dans le fond, on voit souvent des gens qui veulent acheter leur place au paradis en faisant quelques belles actions ou en se mettant en scène. »
Nous pourrions ajouter à ces témoignages qui rétablissent la vérité, celui de l’ex-capitaine Guillaume Ancel, qui a participé à l’opération en 1994. Il affirme dans son compte rendu de fin de mission et le confirme dans une revue militaire que l’opération Turquoise a été « un succès indéniable ». Depuis il s’est taillé une certaine célébrité médiatique en se livrant à des affabulations largement reprises par les « blancs menteurs ». Pour comprendre il suffit de lire le commentaire de Jean-Hervé Bradol ci-dessus.
La rédaction de France Turquoise