Le 9 septembre 2022
COMMUNIQUE
« Il ne ressort de manière crédible d’aucune des 16.379 pièces de l’information judiciaire
aucune intention des militaires français de faciliter la commission de crimes sur les civils
tutsi. »
Par des termes extrêmement clairs, la justice française a enfin rendu une ordonnance de
non-lieu, après 17 ans d’enquête sur l’engagement de la France au Rwanda lors de
l’opération Turquoise.
Cette ordonnance de non-lieu ne laisse place à aucune ambiguïté et corrobore en tous
points les déclarations faites auprès des enquêteurs par l’ensemble des officiers concernés,
pour conclure à l’absence de toute responsabilité de l’Armée française.
Cette ordonnance démontre l’inanité des accusations ignobles, abondamment relayées
dans la cybersphère, et qui ont voulu porter pendant ces nombreuses années un discrédit
sur les militaires français et leur action au Rwanda.
Il est définitivement établi qu’il n’existe aucune zone d’ombre dans la conduite de
l’Opération Turquoise, sinon celles que quelques-uns ont purement inventées au fil des
années, à des fins idéologiques et politiques.
Nous militons dorénavant pour que le récit de ces événements tragiques puisse être
complété par la consultation de l’ensemble des archives de l’ONU et des divers Etats
impliqués dans la crise rwandaise.
Nous avons mené l’opération Turquoise avec humanité, engagement et dans le respect de
l’éthique qui caractérise l’armée française. Réalisée dans des conditions éprouvantes, elle a
permis de sauver de très nombreuses vies, protéger et soigner des victimes encore plus
nombreuses. Aujourd’hui, je pense à mes soldats injustement accusés. Ils sont
définitivement réhabilités et peuvent afficher leur fierté de ce qu’ils ont accompli au
Rwanda.
Général de corps d’armée (2S) Jean Claude Lafourcade
Commandant de l’opération Turquoise – 1994