PROCÈS ONANA. UN SECOND PRIX NOBEL DE LA PAIX APPELLE À SOUTENIR L’ÉCRIVAIN.
Après le Dr Mukwege, c’est le prix Nobel argentin, Adolfo Pérez Esquivel, qui appelle les intellectuels du monde entier à soutenir Charles Onana contre les tentatives de le faire taire menées par les « blancs menteurs ». La vérité a des alliés de plus en plus reconnus.
PROCÈS ONANA. LES « BLANCS MENTEURS » NE LÂCHENT RIEN.
A partir du 7 octobre 2024, Charles Onana a été jugé pour « contestation du génocide rwandais ». Un article de Marianne définit bien les enjeux de ce procès.
Au moment où les « blancs menteurs » poursuivent leur harcèlement judiciaire, alors que des membres de l’association France Turquoise apportent des témoignages de soutien à Charles Onana , celui du prix Nobel de la paix est fondamental et très fort. Il montre l’inanité des accusations des parties civiles, les mêmes dont les accusations contre les officiers de l’opération Turquoise pour complicité de génocide et crimes contre l’humanité ont fait l’objet de deux ordonnances de non-lieu. Les mensonges idéologiques des parties civiles les décrédibilisent définitivement.
UNE INTERVIEW INTÉRESSANTE ET A CONTRE-COURANT DE MICHELA WRONG DANS QG-LE MÉDIA LIBRE
Le Président Paul Kagame vient d’être réélu avec un score de 99,15% (no comment). A cette occasion, on lira avec profit l’interview de Michela Wrong, journaliste britannique, qui suit la question rwandaise depuis le génocide et est l’auteur d’un livre-enquête paru il y a 16 mois aux éditions Max Milo « Assassins sans frontière ». Elle est connue pour sa rigueur et son honnêteté. Elle est donc plus crédible que nos habituels « blancs menteurs » lorsqu’elle déclare que « longtemps on n’a pas voulu croire Paul Kagame et les siens avaient du sang sur les mains »
Rappelons à ce propos que Michela Wrong a participé à l’enquête « Rwanda classified » (55 journalistes,17 médias) qui a également révélé la face cachée du régime de Paul Kagamé.
Rwanda Classified, au cœur de l’engrenage répressif du régime de Paul Kagame
LE TRENTIÈME ANNIVERSAIRE DU GENOCIDE AU RWANDA CONTINUE DE SUSCITER DES RÉACTIONS.
On relèvera parmi celles qui visent à rétablir la vérité face aux allégations des « blancs menteurs », l’interview d’Edouard Balladur qui fut Premier ministre à l’époque de l’opération:
On lira également avec intérêt l’article paru dans le numéro 12 de la revue « Fraternité Afrique » sous la plume de Joël Dine.
Lire Article iciLE PROFESSEUR BERNARD LUGAN RÉAGIT AUX DÉCLARATIONS DU PRÉSIDENT MACRON A L’OCCASION DU TRENTIÈME ANNIVERSAIRE DU GENOCIDE.
Monsieur le président Macron, en avril 1994, c’était aux 2539 soldats de
l’ONU commandés par général canadien Roméo Dallaire de s’opposer au
génocide…Non aux forces françaises qui avaient quitté le Rwanda depuis le
mois d’octobre 1993…
Bernard Lugan dimanche 7 avril 2024
La seule question qui se pose est en effet celle de la responsabilité de l’ONU. Pourquoi le général Roméo Dallaire qui avait tous les moyens de le faire, ne fit-il rien de sérieux pour empêcher le génocide ?
Devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda), loin du héros
médiatique,« capitaine courageux » face à l’indicible génocidaire, c’est tout au contraire le portrait d’un homme désemparé qui est ressorti des longues audiences. Ses fautes de commandement, ses atermoiements, ses hésitations, son absence de décision sur le terrain ainsi que ses initiatives politiques aberrantes, et parfois même incohérentes, prises en violation de la chaîne de commandement de l’ONU, font que nous sommes désormais devant l’alternative suivante :
– Soit le général Dallaire commandant des Forces de la Mission d’assistance des Nations Unies au Rwanda fut dépassé par les évènements.
– Soit, comme l’a écrit son supérieur, M. Booh-Booh1[1], il avait reçu pour ordre de faire gagner le général Kagamé et le FPR1[2].
En application des accords de paix d’Arusha, l’ONU devait en effet garantir la Transition démocratique. La Résolution 872 (1993) du Conseil de Sécurité du 5 octobre 1993 porta ainsi création de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR).
Le chef de cette mission était M. Jacques Roger Booh-Booh, nommé Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Rwanda. Il avait sous ses ordres le général canadien Roméo Dallaire qui était le chef militaire de la mission. Or, ce dernier était un officier qui n’avait aucune expérience du commandement opérationnel. De plus, il ne connaissait rien de l’Afrique.
Après l’attentat du 6 avril 1994, le général Dallaire ne fit rien pour s’opposer à la reprise des hostilités par les forces du général Kagame.
Alors qu’il se devait de sécuriser au moyen de ses 2539 hommes et de ses blindés, l’axe menant du centre-ville de Kigali à l’aéroport, au lieu de montrer sa force, il la replia tout au contraire dès la nuit du 6 au 7 avril, en commençant par abandonner cet axe vital pourtant sous sa garde et que le FPR coupa…
Plus largement, dès la reprise des hostilités, le général Dallaire aurait dû imposer un couvre-feu et déclarer qu’il ferait tirer sur quiconque le violerait. Le général Kagamé aurait alors hésité à lancer son offensive. Avec la compagnie para-commando belge, il disposait d’une excellente unité qui pouvait sans problèmes majeurs remplir une telle mission. Il lui aurait également fallu, avec ses blindés, occuper en ville les points stratégiques dont la tenue aurait freiné l’extension des massacres et des débordements, ce qu’il n’a pas davantage fait.
Le 7 avril, quand le FPR eut unilatéralement rouvert les hostilités, le général Dallaire ne condamna pas cette violation gravissime des accords d’Arusha. Encore plus insolite, au lieu d’agir sur la partie qui avait déclenché la reprise de la guerre, il somma au contraire les forces gouvernementales de rester dans le cadre des Accords d’Arusha, leur interdisant de fait de simplement se défendre.
Les manquements du général Dallaire qui présida au plus grand échec militaire de l’ONU depuis sa création sont à ce point nombreux qu’il est licite de demander si une telle incompétence est concevable chez un officier général, ou si l’explication de tels errements ne se trouve pas dans l’hypothèse de M. Booh-Booh, à savoir la « connivence » avec le général Kagamé.
Ce général canadien aurait-il donc été nommé à la tête de la MINUAR afin de permettre la réalisation du plan américain visant à évincer la France du Rwanda puis du Zaïre, et pouvoir faire main basse sur les richesses du Kivu ?
Page 123 de son livre qui a pour sous-titre éloquent « Révélations sur les dérives d’un général de l’ONU au Rwanda », J.R. Booh-Booh qui était donc le supérieur hiérarchique de Roméo Dallaire écrit ainsi sans détours que : « Dallaire n’était pas neutre : il était plutôt de connivence avec le FPR. Voilà la clé qui permet
de comprendre cette situation ».
Tant que François Mitterrand eut la capacité de gouverner, ce plan anglo-saxon fut mis en échec. Mais, après les élections législatives de 1993, et la « cohabitation » qui s’en suivit, le suivisme atlantiste des dirigeants français fit que tout fut bouleversé.
Ces évènements provoquèrent même une totale redistribution des cartes en Afrique centrale au profit du Rwanda, principal allié de Washington qui reçut un blanc-seing pour mettre l’est de la RDC (l’ex-Zaïre), à savoir le Kivu, en coupe réglée.
Monsieur le président Macron étiez-vous informé de cela, avant de faire porter la
responsabilité des évènements sur votre propre pays et sur son armée… ?
1[1] Booh-Booh, P-R., (2005) Le patron de Dallaire parle. Révélations sur les dérives d’un général de l’ONU au Rwanda. Paris.
[2] Pour tous les détails concernant l’attitude et les responsabilités du général Dallaire, on se reportera au chapitre VIII de mon livre « Rwanda, un génocide en questions »
APRÈS LA MISE AU POINT DU GÉNÉRAL LAFOURCADE, DES RÉACTIONS DE SOUTIEN SE MANIFESTENT.
J’ai servi sous les ordres du Général Lafourcade pendant l’opération Turquoise où j’ai été monter, en précurseur avant son déclenchement, la Base Aérienne de Kisangani au Zaïre qui a été la plaque tournante de l’aviation de chasse et de transport pendant la durée de Turquoise. Je suis rentré profondément marqué par cette horreur. J’ai toujours trouvé anormal le silence des grands chefs face à la repentance officielle face à Kagamé qui est un des responsables majeurs de cette ignominie.
Enfin Lafourcade se décide à parler avec une retenue dont je ne serai pas capable:
– oui la France non seulement n’a pas à rougir de son action mais est allée seule, abandonnée par tous les occidentaux, prendre tous les risques au plan militaire pour faire cesser les massacres dans un pays à feu et à sang, en créant une Zone Humanitaire Sûre (ZHS) sur le Zaïre et une partie du territoire rwandais où les gens pouvaient se réfugier et être en paix…
– oui je peux témoigner que le COS avec des hélicoptères est intervenu dès le 18 juin pour « exfiltrer » des gens menacés et j’ai personnellement le souvenir d’un missionnaire qui avait 30 ans de Rwanda, sauvé par le COS alors qu’une partie de ses paroissiens l’emmenait pour la 3ème fois en 48h vers le peloton d’exécution…il m’a dit « je sais maintenant ce qu’est l’enfer, le mal absolu où des enfants tuent leur mère… »
– oui notre aviation de chasse, à la tête de laquelle se trouvait un de mes copains de promo a stoppé, de notre seule initiative à Kisangani, le FPR qui allait balayer nos troupes en volant « vite et très bas le soir » et sans tirer un seul coup de feu.
Signalons aussi le témoignage du Père Jean Bosco Iyamuremye, prêtre rwandais résidant au Canada qui, après avoir regardé l’émission de l’ambassadeur Ndagijimana que nous avons diffusée sur notre site , adresse le message suivant:
» Concernant la France moi non plus je ne comprends pas ce phénomène qui consiste à s’accuser des crimes qu’elle n’a pas commis. Pour moi, l’opération Turquoise est parmi celles les plus réussies de l’histoire de l’humanité. A voir comment les militaires français ont désarmé Kajuga et ses interahamwe ainsi que tous ceux qui portaient les armes à feu, comment ils sont allés chercher les rescapés tutsi dans les coins les plus retirés et les faire passer devant ceux qui, la veille, les traquaient, le calme et l’espoir qu’ils ont restauré dans très peu de temps, je ne sais pas s’il y a un pays dans le monde où cela a eu lieu comme cela s’est passé au Rwanda. C’est une réussite rare. »
Déclaration du Général Jean Claude Lafourcade sur la France ,seule à intervenir pour arrêter le génocide au Rwanda
« La France, qui aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, n’en a pas eu la volonté »
Que cette phrase ait été ou non prononcée, je peux affirmer, en tant qu’ancien commandant de l’opération Turquoise, que la France a eu la volonté de rétablir la paix et d’arrêter le génocide au Rwanda.
C’est bien la France qui, la première, au mois de mai 1994, a reconnu l’existence d’un génocide
C’est encore la France qui, seule, propose une intervention sous mandat de l’ONU, et ce malgré l’opposition du FPR et de la MINUAR.
C’est enfin la France qui se retrouve, seule, de nouveau, pour mettre sur pied ce qui allait devenir l’opération Turquoise. Aucun de ses « alliés occidentaux » ne s’est joint à elle, ni n’a eu la volonté d’aider à la mise en œuvre logistique, en quelques semaines, de cette opération à des milliers de kilomètres de la Métropole. Seuls des effectifs militaires de ses alliés africains viendront soutenir les efforts de la France sur le terrain.
L’opération Turquoise a bien été la manifestation de la volonté de la France d’arrêter le génocide. Vouloir prétendre le contraire ne serait pas acceptable pour tous ces soldats qui ont rempli cette mission difficile avec courage et honneur.
Il est certainement nécessaire, au regard de l’Histoire, de vouloir interroger le rôle de la France et les décisions qui ont pu être prises. Mais cette démarche ne peut prétendre à la vérité historique si elle refuse d’interroger aussi l’attitude des autres pays, en particulier de ceux prompts à critiquer le rôle de la France.
Lille le 8 avril, 2024 Général (2S) Jean Claude Lafourcade
ON ÉCOUTERA AVEC INTÉRÊT, POUR LE TRENTIÈME ANNIVERSAIRE DE L’OPÉRATION TURQUOISE, L’INTERVIEW ACCORDÉE PAR LE GÉNÉRAL LAFOURCADE A L’ANCIEN AMBASSADEUR RWANDAIS, JEAN-MARIE NDAGIJIMANA.
2024. « LES BLANCS MENTEURS » SE RÉVEILLENT.