Ça ne s’est pas passé comme ça à Kigali
Cette vision réductrice et mensongère des choses ne repose sur aucune preuve tangible, mais sur ce que Gustave Flaubert appelait un récit "aimable et convenable". Voilà l’analyse, à contre-courant, que développe magistralement l’essayiste québécois Robin Philpot dans ce document coup-de-poing.
"Le génocide rwandais est à 100 % de la responsabilité américaine" révèle, en novembre 2002, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali, à l’auteur. Se demandant comment deux interprétations si contradictoires peuvent exister sur une même tragédie, Robin Philpot a mené des recherches méticuleuses, conduisant une analyse serrée et des entrevues exclusives au Canada, en Europe et en Afrique. Ses conclusions sont édifiantes : la première version "aimable et convenable" est déloyale. Elle a été édifiée, imposée et martelée pour occulter les vraies causes du drame et protéger les criminels de l’Armée Patriotique Rwandaise (bras armé du parti politique FPR). Ceux que pointe l’instruction du juge, Jean-Louis Bruguière, dans l’attentat du 6 avril 1994 ayant déclenché le génocide.
En passant au crible les textes des journalistes Colette Braeckman (Belgique), Philip Gourevitch (Etats-Unis) Jean Hatzfeld (France), et le livre du général Roméo Dallaire, l’essayiste prend ces auteurs en flagrant délit de mensonge. Il montre comment leurs discours puisent dans les clichés du colonialisme et de l’esclavage pour expliquer une crise complexe aux ramifications internationales évidentes.
Après un succès remarqué en Amérique du Nord, cet essai vient en Europe bousculer les défenseurs de la "pensée unique" dans le dossier du génocide du Rwanda.
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