Républicain Lorrain 26 mai 2010
Avec le recul, le général retient surtout de cette intervention un contexte particulièrement difficile : « les massacres ont débuté après l’assassinat du président rwandais le 6 avril 1994. Huit jours après, l’ONU décide de retirer 2000 soldats qui devaient encadrer le partage de pouvoir entre Hutus et Tutsis. La France a ensuite ramé pendant deux mois pour obtenir l’autorisation de mener l’opération Turquoise. Je pense que cette responsabilité écrasante de la communauté internationale n’a pas été assez dénoncée. »
Par le biais de son livre, Jean-Claude Lafourcade voudrait mettre définitivement fin aux accusations de complicité de génocide et de crime contre l’humanité. Il regrette le silence des plus hautes autorités de l’Etat dans cette affaire. « En reprenant les relations diplomatiques avec le Rwanda sans démentir les accusations faites contre les militaires français, Nicolas Sarkozy entérine cette rumeur » affirme-t-il.
Et il conclut : « Depuis 2005 des ressortissants rwandais ont porté plainte contre les militaires français. Ces procédures n’ont pas encore abouti et cela renforce la suspicion à notre égard. Je souhaite que ces affaires soient enfin jugées pour que l’on puisse prouver qu’on n’avait rien à se reprocher pendant notre intervention au Rwanda. »
R. da S.
Transcription d’un article du « Républicain Lorrain » le 26 mai 2010
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