Affaire Patrick de Saint-Exupéry
Le procédé malhonnête opéré par l’auteur et la maison d’édition n’est en définitive qu’un projet marketing. L’ancien titre suggérait que l’auteur allait délivrer une enquête sur la présence française au Rwanda. Le nouveau titre annonce clairement qu’il s’agit d’une enquête à charge contre la France (France qu’il définira, dés les premières pages, comme « quelques-uns » ou « un noyau ». Nouvelle distorsion entre la couverture et le contenu). Il est pour le moins surprenant que l’auteur, pourtant journaliste expérimenté et lauréat du prix Albert Londres en 1992, soit accusé de transgresser la loi du 11 juillet 1881 relative aux droits de la presse.
Les sept plaignants ont agi individuellement, puisque leurs noms ont été cités et non les organismes ou un groupe auxquels ils appartiennent ou appartenaient. Après la première audience concernant la plainte du colonel Hogard le 16 octobre, un arrêt de la cour de Cassation a imposé le rapatriement des procédures au Tribunal de Grande Instance de Paris. Néanmoins les autres plaignants souhaitent se défendre individuellement.
" Par arret du 29 juin 2011, la cour d’appel de Paris a retenu, pour les premiers plaignants, que la couverture de l’ouvrage relevait bien du délit de diffamation, mais a toutefois relaxé les prévenus, estimant que Monsieur de Saint Exupéry pouvait se prévaloir du fait justificatif de bonne foi.Un pourvoi auprés de la cour de cassation a été formé dont le résultat n’est pas encore connu".