VINGT ANS APRES
Le procès du capitaine Simbikangwa qui s’est ouvert le 5 février 2014 donne le signal de départ d’une vague de désinformation dont nous sommes persuadés qu’elle va se développer jusqu’en avril pour le 20e anniversaire de l’attentat contre l’avion du président Habyarimana. C’est pourquoi nous ouvrons une rubrique « Vingt ans après ».
RETOUR SUR L’ATTENTAT
Avec l’autorisation de son auteur, Julien Teil, nous vous invitons à regarder une vidéo qui fera partie du film qu’il est en train de réaliser.
Il s’agit d’un témoignage de Mike Hourigan, décédé en décembre 2013, qui fut enquêteur du TPIR et de l’ONU dans la région des Grands Lacs. Ce témoignage apporte un éclairage fort intéressant sur l’affaire de l’attentat contre l’avion du président Habyarimana et sur les entraves à la manifestation de la vérité.
LA DÉSINFORMATION REPREND (A-T-ELLE JAMAIS CESSÉ ?)
Le 4 février, Olivier Ravanello, journaliste à i>Télé, ânonnait à partir d’un papier qu’il semblait ne pas maîtriser pleinement les habituels poncifs de la désinformation sur les responsabilités de la France dans le génocide rwandais.
Vu ses hésitations, on peut se demander quel est le véritable auteur de ces commentaires.
Quoi qu’il en soit, notre président a exprimé son indignation à la chaîne dans la lettre ci-dessous en date du 5 février.
Madame,
A l’occasion du procès du capitaine rwandais Simbikangwa, I>Télé a diffusé à plusieurs reprises dans la journée du 4 février, une analyse et des commentaires du journaliste Olivier Ravanello sur les événements survenus au Rwanda dans les années 1990-1994. Sous un titre choc « La honte de la France », ce journaliste accuse la France et l’armée française d’avoir participé au génocide.
Le résumé des événements survenus dans cette période dramatique relaté par ce journaliste est, au regard de l’histoire, proprement scandaleux. Les omissions, les amalgames, les contre vérités de ce commentaire sont indignes et inacceptables.
Il suffit, pour une information objective, de se référer aux conclusions de la mission parlementaire Quilés de 1998, aux procédures du Tribunal pénal international d’Arusha et aux travaux de nombreux chercheurs, historiens et universitaires français et étrangers, pour comprendre la complexité de ce dossier dans lequel la France et son armée ne sont pas gravement mis en cause.
La pauvreté et la malhonnêteté du contenu éditorial de l’intervention d’Olivier Ravanello sont indignes d’une grande chaîne d’information télévisée et je vous demande de bien vouloir rétablir à l’avenir un minimum d’objectivité et de rigueur dans l’information diffusée par votre chaîne.
Général Jean Claude Lafourcade
Ancien commandant de l’opération Turquoise
VAE VICTIS
Face à la désinformation en cours et à venir, Hervé Cheuzeville montre dans cet article qu’il est possible de ne pas succomber à la doxa du pouvoir rwandais en place.
OUVERTURE DU PROCÈS SIMBIKANGWA
Le premier jour de procès du capitaine Simbikangwa, France 24 a organisé un débat entre Faustin Twagiramungu, Dafrosa Gauthier et Annie Faure. On y retrouve chez ces dernières les accusations traditionnelles contre la France et Turquoise. Mais Faustin Twagiramungu, ancien Premier Ministre, démonte posément leurs mensonges. A voir leurs réactions, on voit bien qu’elles sont déstabilisées.
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