THEOGENE RUDASINGWA LIVRE SON ANALYSE DE LA POLITIQUE CONSTAMMENT ANTIFRANCAISE DU PRESIDENT KAGAME.

Au moment où la perspective d’un affrontement Rwanda-Burundi sur des bases ethniques commence à être envisagée comme une hypothèse plausible, il serait utile de lire l’analyse que fait le professeur Filip Reytjens, un des meilleurs spécialistes de la région, de la situation actuelle au Rwanda, situation qui est loin de s’améliorer au regard de la démocratie, de la justice et des droits de l’homme.
Lire l'analyseC’est avec tristesse que nous avons appris la mort de M. Boutros Boutros Ghali, diplomate et homme politique de grande envergure, francophone et francophile, secrétaire général des Nations Unies au moment de la crise rwandaise qu’il ne parvint pas à dominer. Il attribua entièrement, non sans raison, cet échec aux Etats-Unis et en porta un profond regret jusqu’à la fin de sa vie. Les Etats-Unis lui firent payer son manque de docilité en opposant leur veto au renouvellement de son mandat. L’association s’incline devant cet homme de bien.
A lire: une biographie due à Jean-Louis Le Touzet
BIOGRAPHIE
La Tribune franco-rwandaise vient de publier un article très intéressant sur les causes de la déstabilisation en cours dans la Région des Grands Lacs et sur les responsabilités du régime rwandais. A vous de juger…
Dans sa chronique politique annuelle, le Professeur Filip Reyntjens, toujours aussi lumineux et percutant, trace un tableau sans complaisance, mais non sans arguments, d’un Rwanda où les masques tombent progressivement et où les tensions intérieures vont croissantes. A lire et à méditer.
Lire1 juillet 2015 | Par Michel ROBARDEY
ou/et Qui ne dit mot consent !
Le 23 juin dernier, un autre rwandais a disparu, dans des conditions devenues hélas assez habituelles au Kenya. Cet ancien enquêteur pour la défense du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (T.P.I.R.) est le dernier en date – the last but not the least – d’une longue série de crimes commis dans le silence de la presse bien-pensante occidentale mais aussi avec le plus grand calme, c’est-à-dire avec l’approbation, des ONG dont nous avons pourtant l’habitude d’entendre la parole haut et fort ….dans certains cas, soigneusement choisis.
Par Michel ROBARDEY
RWANDA : justifier l’injustifiable par l’injustifiable ?
Quelles que soient les suites qui lui seront données, que l’individu soit remis ou non à la justice espagnole, l’interpellation de Karenzi Karake à Heathrow samedi dernier ramène en pleine lumière la question qui sous-tend depuis vingt-cinq ans tous les débats, publics ou privés, judiciaires ou médiatiques, sincères ou biaisés, traitant du drame rwandais.
La sous-région des Grands Lacs écrit son histoire en lettres de sang : chefs d’état burundais et rwandais assassinés, alternance de massacres de masse des hutu au Burundi et des tutsi au Rwanda, cadavres charroyés en nombre par la Nyabarango, etc. Si chaque massacre se présente comme une réponse au massacre précédent, on chercherait en vain le premier d’entre eux. On se réfère trop souvent à la révolution rwandaise de 59-60 puisqu’elle a chassé les tutsi du pouvoir, alors que d’autres justifient cette marche libératrice par les excès du pouvoir tutsi et évoquent, entre autres, les trophées génitaux sanglants arrachés aux cadavres encore chauds des roitelets hutu pour décorer le tambour royal du mwami tutsi. Lire la suite
Le torchon brûlerait-il entre le Rwanda et un de ses plus fidèles soutiens, le Royaume-Uni? On se souvient de la colère soulevée naguère à Kigali par le documentaire diffusé par la BBC sur le génocide. Dans le bref communiqué ci-dessous, la BBC révèle l’arrestation du général Emmanuel Karenzi Karake (dit KK) par la police britannique.
L’affaire n’est pas terminée, mais, d’ores et déjà, on peut saluer l’obstination des juges espagnols, à l’origine de cette arrestation, et le respect de l’indépendance judiciaire par les politiques britanniques et espagnols.
Quoi qu’il en soit, on peut en conclure que les plus solides alliés du régime de Kigali, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, sont en train de prendre leurs distances avec le Rwanda.
Le Burundi est en pleine crise: la décision du président Nkurunziza de briguer anticonstitutionnellement un troisième mandat a provoqué des manifestations sanglantes, une tentative de coup d’Etat et des migrations massives vers le Rwanda.
Parallèlement, la question de la succession de Paul Kagame se pose. La constitution rwandaise lui interdit également un troisième mandat, mais on entend des “voix populaires” réclamer son maintien à la tête de l’Etat… On peut s’interroger sur la sincérité de cet “élan” populaire. Quoi qu’il en soit, les Etats-Unis, fidèle allié du président rwandais avant même sa conquête du pouvoir, se sont dits opposés à un éventuel troisième mandat.
Que va-t-il donc se passer? Un observateur averti de la politique rwandaise nous a donné son avis:
Kagame aurait dit il y a quelques semaines quil ne se représenterait pas. Personne ny croit. Il a dailleurs dit plus tard que « si le peuple le désirait . » et depuis les grandes manuvres se développent.Je ne suis pas sûr que la position des USA ne changera pas , elle aussi, si le peuple rwandais le “désire”. Il pourrait sagir dune position toute provisoire destinée à rassurer les opposants au 3° mandat qui faisant confiance aux USA laisseront faire jusquà ce que Washington change davis au dernier moment sous la pression démocratique du peuple rwandais ..
On lira avec profit, ci-desssous, les analyses de l’AFP et de France 24.
Lire analyses