Un suspect de meurtre au sein de la force de paix au Darfour
Pointé du doigt
Dans le cas du père Pinard, abattu dans son église en 1997 après avoir donné la communion à son assaillant, le tribunal espagnol pointe du doigt Karenzi Karake, à l'époque chef des renseignements militaires du Rwanda. Or, depuis, Karenzi Karake a été nommé commandant adjoint de la Force de l'ONU et de l'Union africaine au Soudan, selon l'avocat espagnol Palou-Loverdos, qui a révélé ce fait la semaine dernière à Montréal.
Et la semaine dernière, le ministre Bernier était au Soudan. «Le ministre a rencontré le général Agwai, commandant des forces de la paix, et Karenzi Karake était présent pendant une partie de la rencontre», a confirmé Shaun Tinkler, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Vu au Soudan
«Karenzi Karake a été vu durant une réunion à laquelle je participais. Il est entré et il est sorti. Je ne lui ai pas parlé. J'ignorais qu'il était l'objet d'un mandat d'arrestation», a dit le ministre Bernier au Journal de Montréal.
C'est en 2005 que le Tribunal central d'instruction du royaume d'Espagne a débuté son investigation. Des ressortissants espagnols avaient été assassinés au Rwanda, dont trois membres de Médecins du monde. Le père Pinard aurait été témoin de ses actes et, selon son frère Gilles, «l'armée a décidé de l'éliminer. Il était un témoin gênant.»
Le responsable du meurtre du père Claude Simard, tué à coups de marteau en 1994, a été identifié comme étant Fred Ibingira, qui était à l'époque commandant du 157e bataillon de l'Armée patriotique rwandaise.
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