2024. « LES BLANCS MENTEURS » SE RÉVEILLENT.
Le 9 octobre 2023, nous postions sur le site une dépêche de l’AFP qui nous faisait espérer, sans certitude, la fin d’un long marathon judiciaire.
Une nouvelle dépêche de l’AFP nous incite à penser que, cette fois, ça y est: le terme est arrivé.
Mais sait-on jamais?
On se souvient de la satisfaction exprimée sur notre site par le général Lafourcade lorsque le parquet de Paris avait émis une ordonnance de non-lieu dans l’affaire de Bisesero.
C’était sans compter sur l’acharnement des « blancs menteurs » qui faisaient immédiatement appel.
Mais le Parquet vient de confirmer ses conclusions initiales.
Alors ?
Lire La dépeche AFPL’auteur de ce livre remet en perspective les événements du Rwanda et la politique de la France sous cohabitation Mitterrand/Balladur.
Il souligne surtout l’incohérence des conclusions du rapport Duclert avec la réalité du travail des historiens chercheurs, ces conclusions étant marquées par le souci politique d’entériner la responsabilité de la France vis-à -vis de Kigali.
Général Lafourcade
Commandant l’opération Turquoise
Cette annulation a été prononcée pour une question de pure procédure, et non pas sur une question de fond. Je rappelle en effet qu’il n’y a aucune charge qui a été retenue contre l’Armée Française ou les militaires français intervenus lors de l’opération Turquoise de 1994. Les militaires français ont été très clairement mis hors de cause, que ce soit par l’enquête judiciaire ou le rapport Duclert.
Je regrette donc vivement que ce dossier ne puisse toujours pas être bouclé, 17 ans après le début de l’enquête et presque 30 ans après le génocide.
Quelques collectifs de victime du génocide s’acharnent sur l’armée française, et instrumentalisent la justice française pour faire durer cette procédure.
Cette attitude, partisane, est préjudiciable à une analyse historique des véritables responsabilités, qui ne sont définitivement pas au niveau des militaires français.
Rappelons avec force qu’on peut être fier de ce que nos militaires français ont accompli lors de l’opération Turquoise 194, pour faire cesser les massacres et sauver des milliers de vie.
C’est la réalité, factuelle et historique, que certains collectifs de victimes refusent d’accepter, et que la justice devrait enfin reconnaître.
Vous avez aimé les deux premières parties de l’excellent article d’Hugues de Guillebon paru dans « Fana de l’aviation ». Nous aussi.Alors vous allez adorer sa troisième et dernière partie.
Opération Turquoise – 3° partieDans « Fana de l’aviation » , Hugues de Guillebon, qui fut l’un des aviateurs de Turquoise, dresse un tableau très documenté des actions dans la troisième dimension au cours de l’opération. Excellent article qui souligne à juste titre l’importance du rôle parfois méconnu de nos aviateurs.
Opération Turquoise – 1° partie Opération Turquoise – 2° partieDeux livres sont parus en avril dernier qui nous ont paru dignes d’intérêt. Tout d’abord, chez Max Milo, l’ouvrage de la journaliste britannique Michela Wrong, « Rwanda, assassins sans frontières », traduction française de son livre paru en 2021 « Do not Disturb ».
Cité comme le meilleur livre de l’année par le « Financial Times » et « The Economist », cette enquête, véritable pavé dans la mare, va en déranger plus d’un. Elle vient de faire l’objet d’un article dans « La Libre Belgique ».
Par ailleurs, chez L’Artilleur, un des meilleurs connaisseurs de la région, Charles Onana publie « Holocauste au Congo » avec une préface de Charles Millon.
Les faits sont têtus !
Le 9 septembre 2022
« Il ne ressort de manière crédible d’aucune des 16.379 pièces de l’information judiciaire aucune intention des militaires français de faciliter la commission de crimes sur les civils tutsi. »
Par des termes extrêmement clairs, la justice française a enfin rendu une ordonnance de non-lieu, après 17 ans d’enquête sur l’engagement de la France au Rwanda lors de l’opération Turquoise.
Cette ordonnance de non-lieu ne laisse place à aucune ambiguïté et corrobore en tous points les déclarations faites auprès des enquêteurs par l’ensemble des officiers concernés, pour conclure à l’absence de toute responsabilité de l’Armée française.
Cette ordonnance démontre l’inanité des accusations ignobles, abondamment relayées dans la cybersphère, et qui ont voulu porter pendant ces nombreuses années un discrédit sur les militaires français et leur action au Rwanda.
Il est définitivement établi qu’il n’existe aucune zone d’ombre dans la conduite de l’Opération Turquoise, sinon celles que quelques-uns ont purement inventées au fil des années, à des fins idéologiques et politiques.
Nous militons dorénavant pour que le récit de ces événements tragiques puisse être complété par la consultation de l’ensemble des archives de l’ONU et des divers Etats impliqués dans la crise rwandaise.
Nous avons mené l’opération Turquoise avec humanité, engagement et dans le respect de l’éthique qui caractérise l’armée française. Réalisée dans des conditions éprouvantes, elle a permis de sauver de très nombreuses vies, protéger et soigner des victimes encore plus nombreuses. Aujourd’hui, je pense à mes soldats injustement accusés. Ils sont définitivement réhabilités et peuvent afficher leur fierté de ce qu’ils ont accompli au Rwanda.
Général de corps d’armée (2S) Jean Claude Lafourcade
Commandant de l’opération Turquoise – 1994
A l’heure où, sur la foi de témoignages improbables et avec l’appui des « blancs menteurs » Canal historique, on essaie de relancer l’affaire des viols qui auraient été commis pendant l’Opération Turquoise, nous parvient ce message indigné de M. Emmanuel Rucyahana. Il nous apporte le récit véridique de sa rencontre avec les soldats de Turquoise et un éclairage très intéressant sur la manière dont le régime de Kigali suscite les témoignages à charge. Nous le reproduisons sans rien y changer.