N’acceptant pas d’être traité de génocidaire par des irresponsables, le général Quesnot porte plainte pour diffamation contre le ministre de la justice du Rwanda, mais il se heurte au véto du parquet de Paris qui invoque une immunité de juridiction couvrant le ministre rwandais.
En outre le général estime que les militaires ont été « lachés » par l’échelon politique.
En septembre 2008 « nous demandons en vain au gouvernement de défendre les officiers qui ont agi selon ses ordres, cibles d’attaques inadmissibles ». En octobre 2008 « nous insistons pour que le président de la république, chef des armées, exprime publiquement son soutien à l’action des officiers dépéchés au Rwanda dans le cadre de la formation de soldats rwandais ou dans celui de l’opération Turquoise […]. Depuis rien silence radio, silence radio de l’Elysée. » […]. « Nous avons été lâchés, au moins temporairement. Mais je ne veux pas insulter l’avenir : j’espère toujours que les paroles de solidarité attendues seront prononcées […]
La totalité des propos du Général Quesnot receuillis par Vincent Hugeux et Romain Rosso sont disponibles sur (29 octobre 2009)
26/11/2009 La justice poursuivra son enquête sur les propos du ministre rwandais de la Justice jugés diffamatoires envers des officiers français.
En dépit des réquisitions du parquet de Paris, l’invitant, par deux fois, à clore le dossier, la juge Sylvia Zimmermann a décidé de poursuivre l’information des plaintes en diffamation déposées par plusieurs officiers français, accusés par le ministre de la Justice du Rwanda, Tharcisse Karugarama, d’être impliqués dans le génocide de 1994 Dans son ordonnance, datée du 17 novembre, la juge estime que c’est au ministre rwandais visé par la plainte – et non au parquet français – d’invoquer une éventuelle immunité de juridiction.