Décidément, l’ouvrage de Charles Onana continue sa percée. C’est au tour du Point de lui accorder une longue interview au cours de laquelle il démontre méthodiquement comment, sur le drame rwandais, une histoire falsifiée s’est mise en place avec la complicité de la plupart des médias et des universitaires (par manque de travail, suivisme, idéologie…),de certaines ONG et … de nos “amis” anglo-saxons.
Sur son site “Proche et Moyen-Orient”, dans un article qu’il dédie aux membres de l’Opération Turquoise, Richard Labévière qualifie l’ouvrage de Charles Onana Rwanda, la vérité sur l’Opération Turquoise de “définitif”. Pour avoir côtoyé en son temps le Rwanda et l’Opération Turquoise, Richard sait de quoi il parle. Nul doute que Charles Onana vient d’ouvrir une brèche dans le mur de désinformation ouvert depuis 25 ans. La vérité y pénètre.
Le 20 novembre 2019, Jean-Marie Schmitz, Président du Secours de France, a remis le prix Clara Lanzi 2019 à l’association France Turquoise en la personne du général Lafourcade devant une assistance nombreuse et chaleureuse composée de membres du Secours de France, de membres et d’amis de l’association parmi lesquels il faut souligner la présence de l’amiral Lanxade et de Charles Onana. Ce prix venait couronner 12 années de soutien sans faille que le Secours de France a apporté à France Turquoise dans son combat pour sauvegarder l’honneur des soldats engagés au Rwanda.
Le Président Schmitz et le général Lafourcade ont retracé les circonstances et les causes de ce compagnonnage dans leur allocution dont nous donnons ici des extraits.
La salle vibra ensuite aux témoignages du Père Kalka, l’aumônier de
l’opération, et de deux rwandaises sauvées par Turquoise ainsi qu’en regardant
le film réalisé par le major Froidure pour l’ECPAD.
Dans un article remarquablement structuré et documenté repris par Connexion Ivoirienne, le CERMF (Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone) démonte en dix points les mensonges de la propagande du régime de Kigali que véhiculent les “blancs menteurs” et autres compagnons de route. On dira:” Mais nous le savons!” La question est: “Comment se fait-il que ces vérités aient tant de mal à s’imposer?”
Alors que les “blancs menteurs” ne désarment pas et que mensonges et calomnies continuent de hanter les médias et les réseaux sociaux, il faut signaler la parution du livre de Charles Onana: “Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise” (aux éditions de L’Artilleur). Quand Charles Onana, journaliste et docteur en science politique, parle de vérité, il peut l’affirmer sans forfanterie. Il a passé plus de dix ans à explorer toutes les archives et à recueillir de multiples témoignages. Il est devenu un des meilleurs spécialistes de la région des Grands Lacs. Son diagnostic sur l’opération Turquoise est irréfutable. Le fait que son livre ait été préfacé par le colonel Luc Marchal qui commandait les casques bleus belges à Kigali en 1994 est un gage d’authenticité. Une lecture qui fait du bien.
Avec un titre paradoxal et un
sous-titre en clin d’œil à l’ouvrage de Georges Bernanos (journal d’un curé de
campagne) le Père Richard Kalka , aumônier militaire parachutiste,original par
ses parcours personnel et opérationnel, a été au service des soldats dans des
zones d’opérations variées. Il livre dans « Dieu désarmé » avec
simplicité et authenticité ce que peut
être la vie d’un aumônier militaire dans la variété des situations : les
détresses mais aussi les rayons de lumière qui transpercent parfois la violence
de la guerre.
Pour ceux qui ont vécu
l’opération Turquoise , l’épisode de la naissance de Gisèle à l’infirmerie Saint François de Cyangugu fut
un moment émouvant . Nous avions été un certain nombre à assister au baptême de
Gisèle par monseigneur Dubost, alors évêque aux armées.
La lettre ci-dessous 25 ans après l’opération Turquoise , est un témoignage de reconnaissance de sa maman, Clémentine, envers le Père Kalka présent lors de la naissance de Gisèle, alors que la communauté en charge de l’infirmerie Saint François avait fui à Bukavu. Lettre
En 2019, Titi Palé, docteur en anthropologie sociale de l’Université de Paris 8, a publié, aux éditions de l’Harmattan, un ouvrage qui fera référence dans la connaissance des événements tragiques survenus au Rwanda et dans les pays voisins depuis vingt-cinq ans.
Pourquoi, la veille de l’attentat du 6 avril 1994 qui allait assassiner les deux chefs d’état burundais et rwandais et déclencher le génocide rwandais avant de déstabiliser le Congo, les USA ont-ils prépositionne un bataillon de Marines à Bujumbura ? Pourquoi ont-ils imposé leurs hommes sur l’aéroport de la capitale burundaise en toute urgence et sans prendre le soin ni le temps de demander l’avis du gouvernement burundais ? Pourquoi ont-ils décidé de préparer l’évacuation de leurs concitoyens en envoyant le colonel VUJKOVIC à Kigali quelques heures avant l’attentat qui devait déclencher le génocide ? Titi Palé ne répond certes pas avec une telle précision à ces questions que tout le monde se pose car elles démontrent que les Etats Unis étaient, pour le moins, au courant sinon partie prenbante de l‘attentat qui se préparait et qu’ils étaient conscients des conséquences que ce crime aurait sur les populations civiles vivant au Rwanda. Mais Titi Palé démontre magnifiquement et de manière magistrale, scientifique et peu contestable la proximité qu’entretenaient alors les administrations américaines de Clinton et de Bush avec le président ougandais Museveni et, donc, avec le Front Patriotique Rwandais (F.P.R.) de Paul Kagame.
La lecture de cet ouvrage de Titi Palé, « Les Etats-Unis et le Rwanda Génocidaire » est indispensable à la compréhension des drames successifs qui ensanglantent la région des Grands Lacs depuis le 1 octobre 1990.
“L’Opération Turquoise est intervenue au Rwanda à l’été 1994, alors que ce pays était ensanglanté par plus de trois années de guerre.
Or depuis plus de vingt-cinq ans, la grande majorité des études qui ont été menées sur cette opération militaire conduite par la France ont fait abstraction de ce contexte particulier.
RFI, en 2015, a eu le courage d’aborder la délicate problématique de la Région des Grands Lacs , de manière quasi-exhaustive et contradictoire puisque cette série d’émissions comporte nombre de documents journalistiques d’archives, le plus souvent d’origine belge, et des témoignages de première main donnés par des acteurs de premier plan et de différentes nationalités.
Aucune étude sérieuse sur l’Opération Turquoise ou l’action de la France au Rwanda ne peut désormais se faire sans la prise en compte de cette somme qui fait référence.”
C’est avec stupéfaction et tristesse que nous avons appris le décès de Pierre Péan. Il était notre ami parce qu’il était d’abord un homme d’honneur et de vérité.
Le général Lafourcade lui rend hommage sur notre site. Nous reprenons aussi parmi les nombreux textes qui lui ont été consacrés le communiqué du président de la Rébublique et l’excellent article de Richard Labévière dans Marianne.
Organisé par le ministère
des armées en coopération avec l’association France Turquoise, la commémoration
du vingt-cinquième anniversaire de l’opération Turquoise s’est déroulée le vendredi 14 juin 2019 à
l’hôtel des Invalides.
Elle a comporté trois évènements.
En fin de matinée, Florence
Parly, ministre des armées, a inauguré l’exposition photos comportant vingt panneaux dans
le corridor de l’Orient.
A midi, le film « Turquoise : je me
souviens » a été projeté dans le
salon d’honneur de l’hôtel de Invalides en présence de la ministre et des
anciens de l’opération Turquoise qui avaient pu se rendre à Paris. A l’issue de
la projection emprunte de beaucoup d’émotion, Florence Parly a rendu hommage
aux participants de l’opération Turquoise et a salué individuellement les anciens
présents.
A 14h30 deux tables rondes
ont été organisées dans l’auditorium du Musée de l’Armée.
Elles ont été introduites
par l’amiral Lanxade, ancien CEMA à l’époque de Turquoise, qui a rappelé les
conditions dans lesquelles l’opération a
été lancée.
Les tables rondes animées
par Philippe Chapleau ont permis d’entendre les
témoignages de participants de terrain : officier, sous-officier, aumônier,
médecin, infirmière, reporter de l’ECPAD.
Le général d’armée Lecointre, chef d’état-major des
armées, alors commandant de compagnie
pendant Turquoise, a conclu cette
séance de tables rondes en rappelant la
complexité de cette opération et en fustigeant ceux qui veulent des vérités
simples.
Le film « Turquoise : je me souviens », réalisé par le major Froidure de l’ECPA à partir d’images d’archives et de témoignages récents de participants à l’opération, suffit à lui seul à illustrer les propos du général Lecointre.